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Sono francese e scrivo per migliorare la mia conoscenza dell'italiano.
Corretto grazie a Sabrina.

LE STREGHE




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- Lo sapevo! Lo sapevo! Lo sapevo! Perché sono venuto qui da solo?
Luigi si lamentava. Camminava da ore tra le montagne dell’Alta-Savoia ed era completamente perso. Aveva lasciato il sentiero per prendere una scorciatoia e, ora, non c’erano più né il sentiero, né i punti di riferimento. Non poteva nemmeno tornare indietro, non avrebbe saputo dove andare. Intorno a lui c’erano campi e foreste a perdita d’occhio. Un’ora prima era sulla cima di un’alta falesia e poteva vedere dei villaggi al di sotto, ma come fare per raggiungerli? Ora, non vedeva quasi più niente e la notte cominciava a oscurare tutto. Passare la notte qui? Al freddo? Senza niente da mangiare? Non era un’idea piacevole, ma camminare al buio sarebbe stato pericoloso.
- A quanto sembra, lei si è perso!
Luigi si voltò. Era un'allucinazione? La paura gli faceva sentire delle voci?
- Sono qui!
Infatti, nell’oscurità, c’era qualcuno. Magari, lo avrebbero aiutato. Ne aveva veramente bisogno.
- Sì. Sono perso, ero quasi disperato.
Si avvicinò e vide una bellissima ragazza, di circa venticinque anni.
- E lei? Che cosa fa qui?
- Abito proprio qui vicino. Ho raccolto dei funghi e tornavo a casa.
- C’è un villaggio nelle vicinanze?
- No! Solo la mia baita.
- E lei vive qui da sola?
- No, siamo in due, c’è anche mia madre.
- Potreste aiutarmi? Posso telefonare?
- Non abbiamo il telefono a casa.
- Allora, forse, potreste ospitarmi per una notte e domani potreste mostrarmi come tornare in città.
- Certo!
- Sua madre sarà d'accordo?
- Ne sono sicura. Venga pure!
Camminarono per un quarto d’ora e arrivarono davanti a una vecchia baita. Non aveva un aspetto invitante.
- Entri.
La madre domandò a sua figlia.
- Chi è?
- Un turista. Si è perso.
- Ancora un'altro…
- Mi dispiace signora. Se avessi saputo…
- Non importa! Può dormire qui e domani… domani vedremo.
Luigi entrò e, ad un segno della madre, prese una sedia e si sedette.
- Vuole bere un po’ d’acqua?
- Grazie. Sono assetato.
- Dopo mangeremo.
Luigi bevve e, dopo un minuto, osò chiedere.
- Ma… Cosa ci fanno due persone come voi in questo luogo? Vivete qui tutto l’anno?
- Sì! Tutto l’anno.
- Non capisco. Per quale motivo?
- Siamo costrette a vivere un po’ lontane dagli uomini.
- E perché?
- Siamo delle streghe.
Luigi scoppiò a ridere.
- Non mi prenda in giro. Delle streghe, No! Sul serio? Cosa ci fate qui?
- Glielo assicuro. Siamo delle streghe moderne. Abbiamo dei poteri che impauriscono gli uomini e quindi siamo costrette a vivere qui. È un peccato perché potremmo fare tante cose per aiutarli. Il nostro obiettivo, per noi, streghe, oggi, è di aiutare gli uomini, di essere al loro servizio, ma loro hanno paura e non ci credono.
- Essere al servizio degli uomini?
- Sì. Guarda. Abbiamo qui un solo libro, la nostra bibbia.
La madre mostrò un libro antico, la copertina aveva un titolo quasi illeggibile a causa dell’uso: “Come servire gli uomini.”
- Quello che è scritto su questo libro è essenziale. Lo leggiamo tutti i giorni, disse la madre con le lacrime agli occhi.
- Capisco. Deve essere molto deludente di voler aiutare quelli che vi odiano.
- Lei non può immaginare la nostra pena. Basta! Non parliamo più di questo. Vuole bere un aperitivo? Avrò tutto il tempo di preparare la cena dopo.
- Sì. Grazie.
La madre versò un liquido verde in un bicchiere e lo tese a Luigi.
- Beva. Dopo una tale sventura, le farà bene.
Luigi bevve.
- Ha un gusto strano. Che cos’è?
- È fatta con dei funghi.
- Dei funghi! esclamò Luigi.
- Sì. È una bevanda rilassante.
- Non… ne… dubito…
Vide allora la madre prendere il libro e la sentì dire alla ragazza “Come servire gli uomini… Pagina dodici… L’uomo arrosto! Che cosa ne dici?”
Fu l'ultima cosa che sentì.
- Je le savais. Je le savais. Je le savais. Pourquoi suis-je venu ici tout seul ?
Louis s'en voulait. Il marchait depuis des heures dans les montagnes de Haute-Savoie et il était complètement perdu. Il avait quitté le sentier pour prendre un raccourci et, maintenant, il n'y avait plus ni sentier, ni point de repère. Il ne pouvait même pas revenir en arrière, il n'aurait pas su où aller. Autour de lui il y avait des champs et des forêts à perte de vue. Une heure plus tôt, il était au sommet d'une falaise et il pouvait voir des villages en dessous, mais comment faire pour y aller ? Maintenant, on ne voyait presque plus rien et la nuit commençait à tomber. Passer la nuit ici ? Au froid ? Sans rien à manger ? Ce n'était pas une idée plaisante, mais marcher dans la nuit aurait été dangereux.
- À ce qu'il me semble, vous êtes perdu ?
Louis se retourna. Était-ce une hallucination ? La peur lui faisait-elle entendre des voix ?
- Je suis là.
En effet, dans l'obscurité, il y avait quelqu'un. Peut-être un secours. Il en avait vraiment besoin.
- Oui. Je suis perdu, j'étais désespéré.
Il s'approcha et vit une très belle fille, d'environ vingt-cinq ans.
- Et vous ? Que faites-vous ici ?
- J'habite tout près. J'ai ramassé des champignons et je retourne chez moi.
- Il y a un village dans les environs ?
- Non ! Rien que mon chalet.
- Et vous y vivez toute seule ?
- Non, nous sommes deux. Il y a aussi ma mère.
- Vous pouvez m'aider ? Je peux téléphoner ?
- Nous n'avons pas le téléphone.
- Alors, vous pourriez peut-être m'aider pour une nuit et demain me montrer comment retourner en ville.
- Bien sûr.
- Votre mère sera d'accord ?
- J'en suis sûre. Venez !
Ils marchèrent durant un quart d'heure et se retrouvèrent devant un vieux chalet. Pas très engageant.
- Entrez !
La mère demanda à sa fille.
- Qui est-ce ?
- Un touriste. Il s'est perdu.
- Encore un.
- Je suis désolé madame, si j'avais su…
- Ce n'est pas grave. Vous pouvez dormir ici et demain… demain nous verrons,
Louis entra et, sur un signe de la mère, prit une chaise et s'assit.
- Vous voulez un peu d'eau ?
- Merci. Je suis assoiffé.
- Après, nous mangerons.
Louis but et, après une minute, osa demander.
- Mais… que font deux personnes comme vous dans ce coin ? Vous vivez là toute l'année ?
- Oui ! Toute l'année !
- Je ne comprends pas. Pourquoi ?
- Nous sommes obligées de vivre un peu à l'écart des hommes.
- Et pourquoi ?
- Nous sommes des sorcières.
Louis éclata de rire.
- Ne vous moquez pas de moi. Des sorcières ! Non ! Sérieusement ? Qu'est-ce que vous faites là ?
- Je vous assure. Nous sommes des sorcières modernes. Nous avons des pouvoirs qui effraient les hommes et nous sommes obligées de vivre ici. C'est dommage parce que nous pourrions faire tant de choses pour les aider. Notre objectif, à nous, sorcières d'aujourd'hui, est d'aider les hommes, d'être à leur service, mais ils ont peur et ne nous croient pas.
- Être au service des hommes ?
- Oui. Regardez. Nous avons ici un livre, notre bible.
La mère lui montra un très vieux livre, sur la couverture usée le titre était quasiment illisible. « Comment servir les hommes ».
- Tout est écrit sur ce livre. Nous le lisons tous les jours, dit la mère avec une larme à l'œil.
- Je comprends. Ce doit être dur de vouloir aider ceux qui vous détestent.
- Vous ne pouvez pas imaginer notre peine. Allez. N'en parlons plus. Vous voulez un apéritif ? J'aurai le temps de préparer le dîner plus tard.
La mère versa un liquide vert dans un verre et le tendit à Louis.
- Buvez. Après une telle mésaventure, ça vous fera du bien.
Louis but.
- Ça a un drôle de goût. Qu'est-ce que c'est ?
- C'est fait avec des champignons.
- Des champignons ! s'exclama Louis.
- Oui. C'est une boisson relaxante.
- Je… n'en… doute… pas…
Il vit alors la mère prendre le livre et l'entendit dire à sa fille « Comment servir les hommes… Page douze… L'homme rôti ! Qu'est-ce que tu en penses ? »
Ce fut la dernière phrase qu'il entendit.
   

Questa pagina è stata modificata il 19/03/2023. (*)